Leçon 5

Tous des fétichistes !
Dans de nombreux récits de voyageurs du XIXe siècle, les Africains sont décrits comme des adorateurs de "fétiches". Kézako ?
Le terme dérive du portugais feiticio, qui signifie "factice" ou "artificiel". Dans le langage des voyageurs, cela désigne péjorativement un objet auquel on attribue, par superstition, des pouvoirs illusoires.

"Les habitants de Carabane sortent alors les fétiches de leur retraite en les abreuvant d’injures" (lorsqu’il ne pleut pas malgré les incantations), dans Capitaine Henri Brosselard-Faidherbe, Casamance et Mellacorée. Pénétration au Soudan,
1892, Paris, Librairie illustrée
Toutes les croyances africaines autres que l’islam ou le christianisme seront ainsi rejetées du côté du "fétichisme". En réalité, les religions du continent sont bien plus complexes que ce préjugé ne le laisse penser !