Leçon 15
Victor Hugo
"Un hôtel bon marché"
Où l’on découvre un Japon en marge.
Intérieur d'un box de cybercafé à Tokyo
À Tokyo, les cybercafés et mangacafés sont rois ! Paradis des otaku (japonais passionnés de mangas et de jeux vidéos), leur succès ne se dément pas… Il faut dire que ces derniers, accessibles à l’heure (environ 4 euros/heure), sont ouverts pour la plupart 24h/24 et proposent un cadre de vie incroyable : box privatifs, équipés d’un fauteuil confortable, d’un ordinateur ; accès à volonté aux mangas de la bibliothèque et aux boissons fraîches. On y trouve même des douches et des machines UV !
Une aubaine ? Pas vraiment… Car ces lieux insolites se sont transformés au fil des ans en hôtels de fortune pour salariés éméchés, voire en logements permanents pour certains Japonais. Véritable phénomène de société, leurs locataires sont surnommés les “réfugiés des netcafés” : généralement de jeunes travailleurs précaires, trop démunis pour louer un appartement.
En 2007, la sonnette d’alarme est tirée par le ministère de la Santé, qui évalue ces “réfugiés” à 60 000 personnes. Mais selon une étude réalisée, cette catégorie de travailleurs ne se plaint pas outre mesure : à la question “êtes-vous satisfait de votre situation actuelle ?”, 46% ont répondu oui !